C’est la dernière fois en tant que père de l’arme que je m’adresse aux membres de l’ANORI. Je sais que mon successeur pourra tout autant que moi compter sur eux.
Pendant ces deux années à la tête de l’infanterie, j’ai pu mesurer votre engagement à nos côtés et votre fidélité indéfectible.
La présence depuis quelques semaines du premier drapeau de l’ANORI en salle d’honneur de l’infanterie marque cette confiance réciproque cultivée année après année et la communauté de valeurs qui nous unit.
Pour tous les fantassins en activité aujourd’hui qui ont travaillé dans le passé avec des cadres du contingent, c’est une grande satisfaction de constater que nombre d’entre eux ont à ce point adhéré aux valeurs partagées durant leur période de service actif, qu’ils ont adhéré à une association au sein de laquelle ils peuvent continuer à servir leur arme et leur pays.
Si la suspension de la conscription a pu faire craindre un temps qu’elle mettrait en péril le recrutement de l’ANORI, force est de constater qu’il n’en est rien : la réserve de notre infanterie professionnalisée constitue un vivier potentiel pour votre association qui en prolonge l’action dans le domaine du lien armées-nation.
L’infanterie, comme l’ensemble des forces armées, n’a pas fini la dernière réforme qu’elle en entame une autre. Comme nos anciens, nous savons que rien n’est acquis en matière de format, d’équipements, de budget.
Mais nous savons aussi que notre force n’est pas seulement là. Le lien qui nous unit à la nation, au-delà du renouvellement régulier de nos soldats qui reviennent à la vie civile, repose sur ses réservistes et les membres de nos associations dont vous êtes.
Je mesure au quotidien combien les associations représentatives, parlant d’une même voix avec leurs camarades d’active, appuient auprès des instances locales et parisiennes les préoccupations de ceux qui s’engagent au quotidien pour le succès des armes de la France.
A l’heure où je quitte mes fonctions, j’adresse au Président et à tous les membres de l’ANORI mes remerciements et mes cordiales salutations.
Général Hervé WATTECAMPS
Commandant l’école de l’infanterie