Depuis la Grande Guerre, ces deux lieux – Quennevières et Butte des Zouaves – sont indissociablement liés. Là, en septembre 1914, la guerre de mouvement s’est soudainement immobilisée pour quatre longues années. A cet endroit, la guerre a meurtri et modelé non seulement les paysages, mais aussi les villages et les âmes. Ici, la guerre de 1914 est encore présente, pour qui sait l’observer.
A Tracy-le-Mont, à Carlepont, à Tracy-le-Val, à Nampcel, à Moulin-sous-Touvent ou à Autrêches, chaque coin de rue, chaque sous-bois, chaque ravin, chaque ferme, chaque carrière porte encore la marque et recèle de nombreux vestiges de ces années de fer et de feu. Ici les cimetières militaires, français et allemands, et les innombrables plaques et monuments individuels, rappellent le sacrifice des hommes de ce temps-là. Ici la terre recrache régulièrement les scories de la bataille et les obus non éclatés. Parfois, ce sont les restes décharnés, souvent disloqués et oubliés, d’un de ces innombrables « portés disparus » qui rejaillissent à la surface du sol. Ici, la terre n’en finit pas de rejeter la Grande Guerre, pour qu’on ne l’oublie pas…
La Butte des Zouaves est située à l’est de Noyon aux confins de l’Oise et de l’Aisne sur la commune de Moulin-sous-Touvent. A vol d’oiseau, elle se trouve à environ 1,5 kilomètre de la Ferme de Quennevières. On accède aisément à cette « butte-monument » par la route départementale 145 reliant Carlepont à Autrêches et de là par un chemin vicinal carrossable.
On peut également s’y rendre depuis la route départementale 335 reliant Berneuil-sur-Aisne à Blérancourt, puis par un étroit chemin vicinal goudronné, situé à environ cent cinquante mètres au nord de l’actuelle ferme de Quennevières – près du carrefour dit de « La Bascule de Quennevières » – qui descend en serpentant vers le ravin de Puisaleine, avant de remonter presque en ligne droite vers la RD 145.
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Ce livre peut-être également commandé auprès de la mairie de Tracy-le-Mont (règlement à libeller à l’ordre de « Tracy Environnement ») et que quelques exemplaires sont encore disponibles aux maisons de la presse de Thourotte et Ribécourt, à la librairie du centre de Compiègne ainsi qu’à la librairie Cognet à Saint-Quentin.